Une lueur argentée traverse ses paupières. Elle tente dans un premier temps de se tourner mais en faisant cela, elle tombe sur le sol. Elle s'est endormie sur le sofa près de la fenêtre en lisant un livre. Forcément, le fait de tomber sur le sol l'éveille en sursaut. Elle s'assoit, frotte les derniers symptômes du sommeil puis regarde par la fenêtre. La lueur est toujours là. Elle se lève et fronce les sourcils. C'est un patronus. Il regarde Linaewen mais ne fait pas le moindre mouvement. Elle décide de sortir de sa petite maisonnette et se retrouve face à face avec le patronus. Qui a pu lancer ce sortilège ? Où est-ce qu'il se trouve ? Le patronus court puis se tourne vers elle. Il veut qu'elle le suive. Elle ferme sa maison d'un coup de baguette et rejoint le patronus. Ils disparaissent tous les deux. Ils ont transplaner. Elle est étonnée, elle ne savait pas que les patronus pouvaient transplaner aussi. La personne qui a lancé ce sort doit être sacrément puissante. Elle ne sait pas vraiment où elle se trouve mais cela n'a pas grande importance.

Le patronus disparaît définitivement. Il fait froid et le souffle de Lina forme des volutes de fumée devant son visage. Pourquoi ici ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a personne ? Est-ce une blague ou au contraire un piège ? Elle sort sa baguette, juste au cas où et lance un LUMOS pour voir aux alentours. Apparemment, il n'y a personne. Franchement, sortir une personne de son sommeil pour rien ? Qui peut faire ça ? Elle s'apprête à disparaître lorsqu'un son déchirant fait frissonner la jeune femme. Ce n'est pas humain, c'est sûr. N'écoutant que son courage et son envie d'aider les créatures, elle s'avance vers le son. Soudain, deux personnes apparaissent à ses côtés. Deux jeunes femmes. Elle les salue d'un signe de tête : Vous avez entendus ? C'est vraiment terrible. Et puis, la créature apparaît. Un sombral. Grièvement blessé de ce qu'elle peut voir. Elle se sent mal en voyant la blessure qu'il a.

Elle range sa baguette pour montrer au sombral qu'elle ne lui veut aucun mal, lève les mains dans un geste apaisant mais il semble que cela ne soit pas une bonne idée du tout. Le sombral attaque. Elle n'avait pas vu avant le regard rouge du sombral. Elle évite de justesse la charge de la créature, roule sur le côté et se relève le plus vite possible. Elle sort sa baguette mais n'arrive pas à attaquer la pauvre créature qui souffre déjà énormément. Elle n'arrive pas à s'y résoudre.

La nuit est noire, froide, sans pollution lumineuse. C’est le temps idéal pour apercevoir Jupiter. J’ai déjà eu la chance d’observer à de nombreuses reprises la plus grande planète de notre système solaire, mais je ne m’en lasse jamais. Même si je possède des pouvoirs magiques, je suis toujours impressionnée par les objets célestes que recèle notre Univers.
Devant mon télescope magique, je frotte mes mains gantées l’une contre l’autre. Il fait tellement froid que je suis sûre que je dois être l’une des seules à être dehors. Pourtant, une étrange lumière vient rapidement m’indiquer le contraire.
Est-ce qu’il s’agit d’un patronus?
Je l’observe, mais ne reconnaît pas sa forme. Il ne s’agit de personne de la Brigade Sombral, ni des Serpencendres. En tout cas, personne que je connais.
Je tente d’ignorer le spectre mais il se met à danser devant moi et devant mon télescope. J’ai toujours été d’un naturel curieux, plus encore ces dernières années. La mort dans l’âme, je décide donc de couvrir mon appareil d’une housse protectrice afin de pouvoir suivre la lumière argentée.
Elle m’entraîne. Loin, très loin.
Je ne savais même pas que les patronus pouvaient nous transporter aussi loin.
J’atterris dans une forêt. L’ambiance ne m’inspire rien qui vaille. Prendre des risques ne me fait pas peur, mais peut-être que je devrais rentrer chez moi. Les Serpencendres ont peut-être découvert mon double jeu et m’ont attirée dans cette forêt pour régler mon compte.
Au moment où je m’apprête à transplaner vers chez moi, j’entends un cri. Celui d’une créature blessée manifestement.
Je n’écoute que mon instinct et me rapproche d’elle. Deux femmes sont déjà là.
« - Oui, j’ai entendu. C’est l’une de vous qui m’a envoyé ce patronus? »
Ça m’étonnerait puisque je ne les connais pas, mais on est jamais à l’abri d’une surprise.
Lorsque je me tourne, je vois un Sombral, les ailes majestueusement déployées, dressé sur ses pattes arrières. Mais il ne ressemble pas aux autres. Celui-ci semble habité par quelque chose. Il est blessé, mais surtout furieux…
« - Est-ce que c’est l’une de vous qui lui a fait ça? »
Nous sommes trois sur les “lieux du crime”. Il ne serait pas étonnant que l’une d’elle ait tenté de l’attaquer. Je sais en tout cas que ce n'est pas moi.
Je n’ai pas le temps d’en demander davantage que la bête se rue sur l’une des sorcières. Elle parvient à l’éviter, mais je ne peux me résoudre à laisser ce conflit s’éterniser.
Sûre de moi, j’attrape ma baguette et lui lance un stupéfix. Même si j’ai infiltré les Serpencendres, je suis une protectrice des animaux au plus profond de mon âme. Si ce sombral a été attaqué, je veux pouvoir l’emmener pour le soigner. Mais il faut d’abord qu’on l’immobilise. Il a l’air tellement énervé qu’il semble à même de nous tuer d’un coup de patte.